Nos jeunes cadets reçoivent Orléans. C’est le 3ème match des phases aller et le dernier d’un premier bloc qui sert de rampe de lancement d’une saison longue et parsemée d’embuches.
Avec 2 points au compteur, contre 5 l’an dernier, nous savons tous que dans l’absurde système de qualification (2 premières places), il ne faut pas laisser s’éloigner les autres équipes. Sauf si elles sont vraiment plus fortes. Et ce n’est pas cas.
Après une semaine très studieuse, nos jeunes avaient compris le message. On a perdu qu’à cause d’une seule chose : le manque de caractère.
Le groupe et l’équipe a été remodelé dans ce sens afin de créer une prise de conscience. Quand les coachs affirment que vous pouvez rater, vous tromper mais qu’il faut le faire avec intensité et conviction, C’EST VRAI !
Place au combat.
Autant le dire tout de suite, le début de match, la première mi-temps correspond aux attentes. Les rouges sont en place, proposent du jeu, sont sérieux en défense et varient le jeu comme prévu. En face, Orléans est asphyxié.
Un manque de réalisme et quelques erreurs de main nous empêchent de tuer le match. Pas grave, Rome ne s’est pas faite en un jour.
13-3 à la mi-temps.
Tout va bien.
A la reprise les intentions sont là mais l’adversaire marque un essai.
Réaction d’orgueil d’Antony qui replante une banderille. Le score est de 20-8.
Il reste 30 minutes à jouer. Les coachs font les changements.
Non pas par orgueil en pensant que le match est joué, juste par philosophie et souci que chaque joueur doit pouvoir jouer un temps minimum. Mais également parce nous avons une confiance absolue dans tous nos minots.
La performance n’est pas un objectif, mais une conséquence.
Ces changements et la réorganisation perturbent l’équipe. Orléans profite de nos erreurs et repasse à 21-20. Il reste 15’. Le spectre d’une défaite de peu gagne les esprits.
La tension monte, les regards échangés en disent long.
Mais c’est dans la difficulté que l’on voit sur qui on peut compter. Et là, on a vu.
Refusant la fatalité, n’écoutant que leur instinct (enfin) et leurs cœurs, nos rouges emballent la partie. Les mots sont une chose. Les actes en sont une autre.
Initiative, prise de risque, conviction, intensité. La vague rouge déferle (enfin !) sur un adversaire qui pensait avoir fait le plus dur.
3 essais en 10 minutes, du jeu, de la contre-attaque depuis les 22m, des individus au service du collectif et qui se lâchent. Chez certains ont a cru voir une transformation, une aura de feu jaillir, des cheveux jaunes se dresser sur la tête…
Fin du match 39-21.
Un début convaincant, un vacillement coupable, le doute, le suspense, une fin glorieuse. Pas de doute, il y a, encore cette année, un héroïsme romantique digne de Son Goku dans groupe.
Alors oui vous pouvez être fiers, mais modestes et réalistes sur un scénario qui ne pourra pas se reproduire contre toutes les équipes.
Nous le sommes, nous les coachs, et nous continuerons à planter des graines, à aménager un environnement adapté et à nourrir, arroser régulièrement ces jeunes pousses qui ne demandent qu’à grandir.
Et enfin, que raisonne, tout au long de l’année, ce chalalala, qui nous fout les poils par le bonheur et la fraternité qu’il dégage de vous.