A la lecture du titre, on ne peut s’imaginer qu’une chose. L’ours plantivore croquant la frêle violette sans défense.
Même si La Fontaine n’aurait pas renié le titre, c’est plutôt Ridley Scott qui aurait écrit le scénario et filmé les scènes d’action.
Car pour le déplacement au PUC, nos U16 jouent gros et contre costauds. Ce n’est pas un champ de violette qui occupe le magnifique stade de la cipale. Nos jeunes ours ont plus à faire à un champ de chênes et de platanes, plutôt indigeste.
L’enjeu est important, il faut conserver la 2ème place qualificative directe pour les phases finales, et ce contre notre adversaire à 4 points de nous au classement.
Dès le début, les parisiens montrent qu’ils ne sont pas là pour se faire cueillir à froid comme le match aller. Ça joue, ça percute, ça déplace le ballon. Nos antoniens ne se laissent pas du tout impressionnés et répondent présents. Largement. Ils ont grandi nos minots, ils ont pris confiance et savent mieux gérer.
L’orage passé (assez vite finalement), nos rouges remettent la main sur la balle et finissent par occuper le camp adverse en variant le jeu et en mettant une belle pression.
Antony marque un essai et mène 0-7 à la 9ème. Nos rouges poussent, tentent, varient leur jeu mais ne marquent pas. Fin du temps fort.
Les violets se rebellent et multiplient les coups de butoir. Ca tape fort. Très fort.
30ème minute, essai du PUC à la sortie d’une mêlée. Trop simple. Evitable.
7-7 à la pause.
A la reprise, c’est clairement les locaux qui reviennent sur le pré avec plus d’envie, plus d’intentions.
Nos ours semblent vaciller à force de prendre des arbres en plein visage.
Essai du PUC, sur une action individuelle, évitable mais tout de même logique.
Nos minots sont héroïques mais en face c’est du lourd.
Mais les locaux ne parviennent pas à marquer et restent à une longueur.
Et comme à l’accoutumé, Antony reprend du poil de la bête et marque un essai en coin et une transformation décisive. 14-14.
Le PUC obtient une pénalité, qu’il manque.
La fin se rapproche, et les équipes se neutralisent. C’était sans compter sur nos jeunes qui repartent à l’assaut et se mettent à jouer de tous les côtés, frôlant la ligne d’essai. Ça dure 8 minutes et les parisiens se défendent sans faire de fautes. Bravo à eux. Cette fois ci pas de hold up.
Fin du match.
Le score est logique et il ne faut rien regretter. Encore deux matchs à gagner pour vivre le graal de tout rugbyman, les phases finales.
La griffe du collectif 🔴🔵