Le voilà ce 16è de final tant attendu ! Après des mois de doutes, de travail, de joie et de déception, nous nous rendons à Amiens en ce 24 avril 2022. Pour nous, c’est le premier tour, dans la ville de celui qui joue son 2è.
En face, c’est Marq-en-Baroeul, premier de poule des Hauts de France, quasi invaincu et mini sélection régionale, le club étant très attractif. En gros, du lourd.
Mais pour nos cadets, le lourd, c’est toute l’année, donc même pas peur !
La préparation a été bonne, très bonne. Pas de mauvaise surprise mise à part un bobo de dernière minute et les informations récoltées sur l’adversaire parfaitement claires.
Le plan est ficelé aux petits oignons.
L’enjeu majeur est de ne pas rater l’entame et de résister à l’impact d’une équipe très très costaude.
Hélas, au coup d’envoi, l’adversaire nous marche littéralement dessus, les gars n’y sont pas, encore.
7-0, trop facile. Les vagues déferlent et Antony tient. Première incursion dans le camp adverse. Pénalité pour nous. Les joueurs, sous tension, demandent ce qu’il faut faire. Le coach ne donne pas d’ordre, il indique 3 points discrètement pour laisser le choix. Les joueurs choisissent la touche. Balle perdue, contre de 100m, 12-0. Rien à dire, ils sont très forts.
Prendre la touche est aussi un bon choix, les gars ont souvent marqué en premier comme cela. Pas de regret.
Et il faut ça pour que nos rouges se mettent en marche.
Attaque en première main sur les extérieurs et un essai qui vient donner quelques espoirs.
Mais l’adversaire est en confiance et avance trop facilement. La réaction est nette et les pontamarcquois marquent à la faveur d’un beau mouvement et d’une certaine naïveté défensive.
On le sent. Pour certains, la marche est un peu haute. Et ce n’est pas bien grave. C’est la réalité du sport.
À la mi-temps, le score est de 26-14 contre nos rouges.
Des changements sont nécessaires et des réajustements également. Le discours n’est pas compliqué. Il faut retrouver nos valeurs ; notre folie et surtout mieux défendre contre des gabarits puissants et véloces.
Et puis ils sont déjà revenus de l’enfer si souvent….
Retour sur le pré fleuri.
Les intentions sont toutes autres et une nouvelle partie commence.
Antony se jette dans la bataille et se montre à la hauteur. Ça joue au pied, à la main, au contact. Toute la panoplie y passe et ce qui était impensable arrive.
Nos incroyables minots repassent devant 28-26 ! Le doute change de camp. La tension monte.
Mais notre adversaire reste malgré tout assez serein et repasse devant avec une trop grande facilité, 33-28.
Antony ne lâche pas et marque sur une de ses spécialités, la « kiwi ». 33-33 !
Le match est fou et tellement représentatif de la saison. Antony ne parvient pas à se sortir des griffes de l’adversaire en dégageant au pied pour se donner de l’air.
Marq-en-Baroeul est patient et fini par obtenir une pénalité, tentée et réussie.36-33.
Il reste quelques minutes. L’exploit est possible, tout est possible.
Mais à force de courir après le score, on y laisse des plumes et de la lucidité.
La logique sportive sera respectée.
Sur un contre qui promettait d’aller au bout pour l’adversaire, Antony se met à la faute et prend un carton jaune pour finir à 14.
Un dernier essai anecdotique à la dernière seconde clôturera le score à 41-33.
À la vue de ce résumé, Cher Lecteur, tu serais tenté de te dire que nous aurions pu gagner.
Tu n’as pas complètement tort, mais il faut savoir reconnaître quand l’adversaire est supérieur et dimanche, c’était le cas.
Aucun regret ne doit se glisser entre ce magnifique groupe et un sentiment de fierté absolu, légitime et mérité.
La haie d’honneur formée par ceux qui sont descendus des tribunes, les compliments du public, et même de l’adversaire, doivent nous aider à continuer à croire en nous et à nos idées.
L’année n’est pas finie et nous continuerons à prendre du plaisir et à préparer l’an prochain avec la même philosophie : « La performance n’est que le résultat du plaisir individuel et collectif d’être et de progresser ensemble ».