On a tous joué au far-west, tous regardé des westerns plus ou moins spaghetti.
Dans l’ouest des cow-boys, il y avait deux entrées principales, les saloons et les banques.
Et comme on sait les portes n’étaient pas foutues pareil…
Une partie de rugby c’est un peu la même chose, il y a des opposants, des camps adverses et chacun veut arriver à ses fins.
A l’ouverture des vestiaires, il y a une petite ambiance de nonchalance printanière.
Est-ce les vacances, les premières lueurs réchauffantes du soleil?
Nos espoirs sont en mode saloon, les portes n’ont pas de verrous et l’adversaire en profite. Les tentatives antoniennes sont axées sur le défi frontal, stratégie inefficace pour faire sauter la banque.
A la mi-temps, le score est de 29-10 pour les locaux.
A la pause, le sentiment de vexation domine et nos blancs changent de logiciel.
Ah cet orgueil du sportif, ce petit ressort qui permet n’importe quel rebond.
Résultat, 13 min de jeu total à la reprise.
A bride abattue Antony marque 4 essais et repasse devant (29-34). Magnifique !
Mais il reste 25 min à jouer et nos hôtes réagissent à la faveur d’un banc plus profond et du même ressort de fierté.
A partir de là, c’est comme si un accord tacite était passé entre les deux équipes. Allez ! On joue aux cow-boys. C’est opération portes à battants, tournée générale et shots d’essais.
Résultat final 60-46 ! Même Rupert Murdoch (apôtre du « nouveau western ») n’avait pas réussi à transformer assez le rugby pour avoir de tels scores à l’âge d’or du super twelve.
A notre jeunesse de trouver le bon équilibre entre folie-talent et rigueur-application.
La griffe du collectif